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Tony Vukovic, jeu 05/09/2019 - 11:37

Avant de commencer les choses sérieuses, faisons un rappel bien mérité des principaux transferts de l'été.

 

Départs

 

L'effectif ne ressemble plus vraiment à celui de l'année passée tant les départs ont été nombreux. Avec les fins de contrats et la fin de carrière ressentie de certains, la vague de départ était attendue, à voir si elle sera compensée.

 

Les deux départs les plus marquants sont certainement ceux de Daniel Vukovic et de Goran Bezina. Si sportivement ce n'était pas les éléments les plus centraux, dans le cœur de tous et dans l'âme de l'équipe c'est tout autre chose. En effet, difficile d'imaginer des joueurs plus représentatifs de l'ADN grenat ces dernières années. Ces deux patrons de la défense laisseront un grand vide dans nos cœurs mais (on espère) pas trop grand dans les lignes défensives.

 

Ces départs seront compensés par l'arrivée d'une quantité de jeunes prometteurs. S'ils peuvent apporter une vitesse qui manquait cruellement la saison passée, ils n'en restent pas moins très peu expérimentés et avec seulement quelques "anciens" pour les coacher.

 

Ensuite viennent les départs des étrangers (certains plus marquants que d'autres). Si à peu près personne ne se souvient des quelques matchs joués par Lance Bouma, ce n'est clairement pas la même chose pour Jack Skille, Eric Martinsson et surtout Johan Fransson. Sans être des surprises ni des séparations déchirantes, leurs absences ne seront tout de même pas simple à remplacer. Jack Skille n'a jamais vraiment eu un impact capital sur l'efficacité offensive (en même temps il n'a jamais été un sniper) mais les deux défenseurs suédois risquent tout de même de laisser un vide dans une défense très peu expérimentée.

 

Finissons par les retraités, Kevin Romy et Daniel Rubin. Leur départ est logique selon certains, triste selon d'autres, mais force est de constater que leur impact sur le jeu devenait de moins en moins évident. Cela étant, avec le départ de Cody Almond, c'est tout de même encore un trou conséquent à combler offensivement.

 

Arrivées

 

L'arrivée la plus attendue est évidemment celle d'Eric Fehr. Sans parler de tous les jeux de mots bien trop faciles qui nous attendent, c'est bien la présence d'un vétéran de NHL, vainqueur de la Coupe Stanley en 2016 qui nous réjouit le plus. Ne nous emballons pas non plus, ce n'est pas une "machine à scorer". C'est une fois de plus un joueur physique plutôt défensif à qui on va demander d'enfiler les buts comme des perles.

 

Ensuite vient le convoi de sang frais à commencer par la pépite la plus prometteuse, Petr Cajka. On l'a appris dernièrement, le jeune ailier tchèque de 18 ans vient de signer jusqu'en 2022 avec le club. S'il a prouvé son habileté offensive en OHL, il devra sûrement attendre un peu avant de le faire sous maillot grenat. En effet, il doit finir sa formation de junior élite avant d'obtenir la licence suisse. Sauf blessures ou autres événements externes, il y a peu de chance que ce junior de 18 ans occupe une licence d'étranger cette saison.

 

Heureusement, ce n'est pas la même chose pour Deniss Smirnovs et Sandis Smons, qui ont fait leurs classes ici et qui pourront donc faire leur première saison professionnelle sous nos couleurs. Après avoir battu Lausanne en finale de juniors élite, on espère qu'ils feront la même dans quelques mois (même si c’est pas en finale, on sera contents, promis).

 

Viennent ensuite les Mathieu Vouillamoz, Marco Miranda, Stéphane Patry, Simon Le Coultre et autre Roger Karrer qui vont devoir combler les vides laissés par les départs. Un grand potentiel habite ces recrues et on espère le voir se révéler cette saison entre Sierre et Genève.

 

Conclusion

 

La grande incertitude réside dans le profond renouvellement de l'effectif. Comme sûrement tout le monde l'a déjà dit, c'est l'équipe la plus jeune de la ligue mais ce n'est certainement pas "la meilleure qu'on ait jamais eue", en tous cas sur le papier.

 

Cette saison peut vraiment tourner dans les deux sens. La place laissée aux jeunes peut leur permettre de se révéler et de devenir des atouts majeurs pour les années à venir. Si cette équipe ne fait pas peur, elle pourrait tout à fait changer de visage si l'alchimie est vraiment aussi bonne que décrite et si les juniors réussissent leur maturation.

 

Maintenant, sans vouloir porter le mauvais œil, si les ténors retournent à l'infirmerie, l'aventure risque de se corser sacrément. Bon, avec une équipe A composée à 70% de juniors élite, Patrick Emond ne sera pas dépaysé mais face à des Hoffmann ou Arcobello, ça risque d'être serré.

 

S'il est difficile de se fixer des objectifs tant cette équipe va être imprévisible, nulle doute qu'elle nous procurera un paquet d'émotions et peut-être que cette 127e saison de transition permettra au club de construire un contexte propice à nous faire rêver (on ne parle pas de nouvelle patinoire, on parle d’être champion dans les 3 ans, faut quand même pas abuser).

 

Bonne saison !