Et dire que GE Servette menait 5-0 à la 31e! Malgré cette gargantuesque avance, il a tremblé face au Team Canada pour assurer sa place en finale de la 88e Coupe Spengler (6-5).

GE Servette sera présent sur la glace de la Vaillant Arena, aujourd’hui dès 12 h, pour défendre la Coupe Spengler remportée l’an passé face au CSKA Moscou. En finale, il défiera à nouveau un club russe de KHL, Salavat Ufa. Cette équipe, il l’avait battue 3-2 lors du match d’ouverture de cette 88e édition.

Les chances que la bande à Chris McSorley conserve le trophée sont ainsi plus que jamais présentes. Reste qu’il faudra à nouveau livrer un gros morceau de bravoure face à l’organisation dirigée par Vladimir Jursinov Jr pour doubler la mise au palmarès du prestigieux tournoi grison.

Hier, le morceau d’anthologie produit durant la première demi-heure de jeu face au Team Canada (GE Servette menait 5-0) a failli rester en travers de la gorge des Genevois. Alors qu’ils avaient pourtant tout pour bien faire après ce début de match vécu comme dans un rêve, ils sont passés du paradis à l’enfer en l’espace d’une douzaine de minutes de jeu.

C’est environ le temps qu’il a fallu aux joueurs à la feuille d’érable pour faire passer la marque de 5-0 à 5-4 et relancer totalement une partie qui semblait poutzée et liquidée après le goal marqué par Timothy Kast à 4 contre 5 (31e).

Jeu de puissance décisif

Arrogance, suffisance, immense coup de fatigue? C’est sans doute un mélange de tout cela qui a soudain provoqué un important black-out dans les rangs «grenat». Si solides et séduisants en début de partie, ils se sont soudain liquéfiés face à ce Team Canada pourtant longtemps à côté de la plaque.

Fort heureusement, au plus fort de la déliquescence, le GSHC a pu s’appuyer sur ce qui fait sa force depuis le début du tournoi: son jeu de puissance. Tandis que le navire était en train de sombrer corps et biens, un goal marqué à 5 contre 4 par l’excellent Romain Loeffel (46e) redonnait ce supplément d’air qui allait être suffisant pour se maintenir en vie jusqu’au terme du duel.

Un duel aussi fou que celui vécu au même stade de la compétition l’an passé face au même adversaire. Il s’était d’ailleurs terminé sur le même résultat alors que le GSHC menait aussi confortablement au score (5-2 à la 44e) avant de subir la remontée fulgurante de l’adversaire.

Au final, qu’importe la manière, ne reste que l’ivresse. Et celle de pouvoir disputer à nouveau une finale de Coupe Spengler est évidemment immense. GE Servette poursuit son opération de séduction massive dans les Grisons. Elle pourrait lui permettre, en cas de nouveau triomphe cet après-midi, de fêter huit succès d’affilée dans le cadre du traditionnel tournoi grison. Mais on n’en est évidemment pas encore là.

Le 10e gardien

A noter que l’incroyable bal des gardiens se poursuit au GSHC. Christophe Bays, annoncé malade hier, a dû être remplacé sur la feuille de match. Robert Mayer n’étant pas encore prêt à revenir aux affaires (la mi-janvier est évoquée pour le revoir à l’œuvre), il a fallu trouver une solution de secours. Chris McSorley s’est ainsi une nouvelle fois tourné vers son ami Arno Del Curto. Il lui a filé Tim Wolf, prêté par Rapperswil le temps de la Coupe Spengler mais jamais entré en jeu dans les rangs de Davos. Pour la petite histoire, il s’agit du 10e nom de gardien couché sur une feuille de match en compétition depuis le début de la saison. Ce nombre monte à 11 si on prend un certain Moser, qui avait pris le rôle joué hier par Wolf durant un match de préparation disputé au mois d’août contre le HC Bienne.