6 février 2016

Lausanne s’est incliné  à Genève deux jours après avoir laissé filer la Coupe  de Suisse. Attention, ce soir c’est Ambri au menu. 

 

Hier soir, Lausanne a baissé les bras en fin de match. Inhabituel pour une équipe d’ordinaire si tenace qui ne s’avoue jamais vaincue. «Après le 3-1, j’avais l’impression que c’était déjà presque terminé, a lâché Heinz Ehlers. Lorsque l’on voit la peine que nous avions à marquer, cela semblait compliqué d’en mettre deux en un quart d’heure.» Le LHC a pourtant eu plusieurs occasions. «Nous n’avons pas fait tout faux, a appuyé le coach. Nous avons même fait de bonnes choses.» Son équipe a d’ailleurs galvaudé une double supériorité numérique dans les dernières minutes (56e). De quoi tenter le tout pour le tout en jouant à 6 contre 3? Une option que n’a pas prise le technicien, préférant ne pas briser l’équilibre de son unité spéciale à 5 contre 3. Compréhensible. 

 

Ne pas sortir Cristobal Huet en fin de match, est plus compliqué à expliquer. Une stratégie pourne pas péjorer la différence de buts? «Pas du tout, a tranché Ehlers. Je voyais juste que cela ne servirait à rien.» Hier soir, les Lausannois avaient peut-être déjà perdu le match bien avant, tant ils sont rentrés du mauvais pied dans ce match capital pour la course aux play-off. Et ils l’ont payé toute la soirée. «Ils nous ont dansé sur le ventre durant les 5 premières minutes», a concédé Paul Savary, unique buteur des Lausannois. 

 

Répétition des efforts

 

L’explication de cette entame de match ratée vient-elle de l’énergie «gaspillée» mercredi soir, lors de la finale de la Coupe de Suisse perdue face aux Zurich Lions? «Nous sommes habitués à enchaîner les matches», a coupé Paul Savary. «Si nous avions mené 2-0, vous croyez vraiment qu’on aurait parlé de jambes lourdes?» a rhétoriquement questionné Heinz Ehlers. Si les joueurs et leur coach refusent d’utiliser cette explication pour justifier leur fin de partie jouée sans rythme, il paraît clair que la défaite de mercredi était pré- sente dans un coin de la tête, un peu, et dans les jambes, surtout.

 

Ambri revient

 

Moins de deux jours après ce crève-cœur, les Lions ont dû disputer un match tout aussi important. Certes, aucune Coupe n’était remise en fin de rencontre. Mais une victoire face au GE Servette aurait permis aux Lausannois de se donner une sacrée bouffée d’air. Las, la fin de saison s’annonce asphyxiante autour de la barre. Au classement, Lausanne voit Ambri, qui a arraché un point contre Davos, revenir à 3 longueurs. De quoi donner encore un peu plus de piment – si besoin était –, à la rencontre de ce soir entre Lausannois et Lé- ventins. «C’est vite vu, nous n’avons plus que des gros matches à jouer», remarque Paul Savary. En espérant qu’une troisième finale en quatre jours ne soit pas celle de trop.

 

SUPÉRIORITÉ  NUMÉRIQUE Genève  marque  en  moyenne  1  fois  sur  4  avec  un  homme  de  plus  sur  la  glace.  Face  au  LHC,  la  première  occasion  a  été  la  bonne.  Riat,  Rod  et  Kast  ont  parfaitement  combiné  pour  l’ouverture  du  score  (3e,  1­0). 

 

TAC  AU  TAC  L’égalisation  de  Paul  Savary  à  la  24e  –  son  4e  but  de  la  saison  –  a  été  suivie  six  minutes  plus  tard  par  le  2­-1  de  Daniel  Vukovic.  Les  deux  buts  ont  été  les  seules  occasions  de  vibrer  durant  un  deuxième  tierstemps soporifique.

 

SANS  RÉACTION  Alors  que  les  visiteurs  auraient  dû  mettre  de  l’intensité  pour  égaliser,  ce  sont  les  Genevois  qui  ont  inscrit  le  3­1  par  l’inévitable  D’Agostini  (46e).  Le  LHC,  lui,  n’a  jamais  su  se  montrer  menaçant.