1er janvier 2015

Depuis son arrivée à Davos, le 24 décembre, Chris McSorley s’est de nouveau transformé en arme de communication massive. L’Ontarien a tiré en rafales pendant huit jours.

 

Poignées de main distribuées à tout-va, mots gentils partagés avec la multitude intéressée à approcher ce personnage hors du commun, entrevues accordées à n’en plus finir, portes laissées constamment ouvertes pour découvrir le quotidien de l’organisation qu’il dirige… Le patron des Vernets a profité jusqu’à plus soif de la popularité et de l’incroyable plate-forme médiatique dont bénéficie le plus vieux tournoi de clubs du monde. Au point qu’on soupçonne le staff médical du GSHC de lui administrer des traitements préventifs pour éviter le développement d’une inflammation d’un muscle de son bras. Serrer continuellement des pognes n’est pas un geste anodin.

 

Une visibilité en Amérique du Nord

 

A Davos, Chris McSorley a tout compris. La plus importante compétition durant cette trêve des confiseurs version 2014 n’a pas lieu à Toronto et à Montréal. C’est pourtant là-bas que tous les regards des connaisseurs de hockey se tournent. C’est pourtant sur les performances livrées aux Mondiaux M20 par les Kevin Fiala, Nikolaj Ehlers ou Connor McDavid que les connaisseurs de ce sport portent leur attention. Car une chose est certaine: ce n’est pas dans l’ambiance VIP, paillettes et coupes de champagne régnant dans les Grisons que les futures stars du hockey mondial polissent la brillance de leur étoile.

 

Mais voilà… Au pays des traditions vivaces, la Coupe Spengler demeure, aux yeux du grand public, l’événement de hockey à ne surtout pas manquer. Même s’il débouche (de plus en plus souvent?) sur des matches d’une qualité médiocre – voir le Davos - Zagreb de dimanche soir, qui s’est terminé sur le score de 1-0 en faveur de l’hôte. Peu importe. Pouvoir y faire bonne figure dans tous les domaines, comme y arrive si bien le GSHC depuis sa première apparition en 2010, offre une vitrine sans pareille. D’autant qu’elle est désormais visible outre-Atlantique via la chaîne TSN. Ne retransmet-elle pas toutes les parties en direct?

 

A Davos, Chris McSorley a tout compris. Cette période de l’année où, en Suisse, les rivalités de clocher font place à une communion autour de la rondelle est devenue une sorte de paix des braves. On y bénit les courageux portant plastron, casque et canne dans la cathédrale grisonne dédiée au hockey. La couleur du blason devient secondaire. On les célèbre dans tous les foyers du pays à un moment où il faut bien trouver quelque chose à faire avant de retourner au turbin.

 

Plutôt que de snober cette compétition altière, comme l’avaient fait les Kloten Flyers en 2011, le grand manitou de GE Servette a décidé d’opter pour une optique diamétralement opposée: en profiter pour y briller sportivement. En profiter pour y vendre sa salade et la rendre la plus appétissante possible.

 

Il est prêt à tout

 

A Davos, Chris McSorley a tout compris. Son opération de charme se transforme une fois encore en réussite totale. Elle est tellement exemplaire qu’elle mériterait de trouver place dans quelques cours d’université traitant des formes les plus abouties du marketing. Elle est tellement exemplaire qu’elle pourrait faire perdre de vue un élément essentiel: ce personnage, si attachant le temps d’une Coupe Spengler, reste un homme prêt à tout pour arriver à ses fins.