Résumé / Présentation
Federico Bochy, mer 22/11/2017 - 17:06

Le parcours des Aigles en Coupe de Suisse s’arrête en quarts de finale. S’ils n’ont pas franchement démérité, difficile d’expliquer véritablement ce qui n’a pas fonctionné.

 

A la base, lorsque je m’étais proposé pour rédiger l’article sur ce match il y a une semaine, j’avais prévu de vous faire un papier humoristique sur la magie de la Coupe, la qualification pour les demies, toutçatoutça. Depuis, les événements se sont déchaînés autour du club et l’humeur n’est plus franchement à la rigolade. Jugez plutôt : une morne défaite 0-3 contre Zoug, une confirmation (enfin !) dans un communiqué qui fera date des soucis financiers du club dont on entend parler en coulisses depuis de nombreux mois, une élimination à Davos devant 1'876 spectateurs ainsi qu’une équipe grisonne qui semblait presque gênée de s’être qualifiée et le décès de Doudou, l’une des légendes de l’ombre du GSHC qui œuvrait depuis des temps immémoriaux comme speaker de la patinoire extérieure. Bref, difficile de trouver de quoi rire.

 

L’absence mystérieuse de Kévin Romy (aucune raison officiellement annoncée, probablement ménagé en vue des nombreux matchs à venir ces prochains jours) et la titularisation de Remo Giovannini (77% d’arrêts seulement avec Ajoie dimanche passé) n’incitaient pas non plus à l’optimisme quant à une éventuelle qualification. Finalement, la question qui se posait avant le coup d’envoi était de savoir qui de Davos (notoirement connu pour « bazarder » la Coupe année après année) ou de Genève allait avoir le moins envie de franchir ce tour.

 

Le premier tiers semblait rassurer les trois supporters genevois (deux alémaniques et le père de l’un des commentateurs de titulaire.ch) à avoir fait le déplacement : oui, le GSHC cherche bel et bien à se qualifier et se montre pour cela dangereux offensivement. Et qui de mieux qu’un Valaisan pour se transcender en Coupe et montrer la voie à ses coéquipiers ? C’est donc tout naturellement Arnaud Jacquemet qui profita d’un excellent travail de Juraj Simek pour ouvrir son compteur personnel cette saison (en réalité, il doit même avoir un ratio de but/match joué dans cette compétition absolument hallucinant pour un joueur d’ordinaire aussi discret que lui). Après vingt minutes, on se dit que tout va bien et que Genève devrait pouvoir passer ce tour sans encombres.

 

Oui mais voilà, Davos avait simplement décidé de refaire le même coup qu’au tour précédent (victoire 4-2 à Viège après avoir été mené 0-2 à la mi-match). Inexistants (hormis deux échappées dangereuses en infériorité numérique) et peu concernés (la pénalité de 10’ contre Kousal en power-play pour avoir tiré le puck en direction du gardien adverse après le coup de sifflet de l’arbitre résume à elle-seule l’état d’esprit davosien) jusqu’à la demi-heure de jeu, les Grisons décidèrent de lancer la machine dès la 31e minute par l’entremise de leur capitaine Ambühl. Un geste technique plus tard, Vukovic et Giovannini étaient renvoyés à leurs études et le score nivelé. Puis ce fut au tour de Loeffel de se faire abuser par le pressing des locaux quelques 88 secondes plus tard. En moins de deux minutes, les Genevois voyaient la qualification leur échapper par simple manque de concentration en pensant naïvement que Del Curto et ses hommes n’essaieraient même pas au moins pour la forme de revenir dans le match.

 

A la pause, on se dit alors que tout est encore possible, malgré le manque de réalisme une fois de plus criard des Grenat. Un but d’écart, ce n’est finalement pas si terrible, en remettant la pression comme au premier tiers, il y a toujours moyen d’aller remporter ce match. Mais pour cela il faut encore réussir à ne pas en encaisser. Et lorsque les frères Wieser traînent dans les parages, cette mission peut s’avérer plutôt périlleuse. C’est Dino qui surgira le premier en déviant subtilement (ou chanceusement, c’est selon) un bon centre d’Egli sur le casque de Giovannini avant de retomber juste derrière la ligne de but à quelques centimètres du montant droit. En fin de match, c’est Marc qui va répondre à son frère et sceller le score final dans un parfait remake du but de Fabian Schnyder aux Vernets jeudi passé. Du travail en perspective pour le staff genevois !

 

Score final 4-1 et la sensation que Genève n’a joué que vingt minutes lorsque Davos en a vaguement joué trente. Mais aussi et surtout une désagréable impression de passivité (déjà aperçue contre Zoug) et d’abattement qui sont peut-être le signe que l’embellie vécue depuis mi-octobre s’est brisée lors de la pause internationale…

Les bières

Arnaud Jacquemet

Sa prolongation pour 3 ans est un rayon de soleil dans la grisaille automnale et sa réussite a sauvé notre soirée

La Coupe de Suisse

Une compétition aussi inutile que magnifique. Et qui risque de rester le seul trophée dans notre vitrine pendant encore longtemps…

Doudou

Une dernière bonne bière pour saluer la mémoire d’une légende du club. Puisse-t-il retrouver un micro et une patinoire dans ce nouveau voyage pour qu’il puisse véritablement reposer en paix.

Toute l'équipe

Impossible de pointer qui que ce soit tant c’est l’ensemble de la prestation qui a été indigeste

L'élimination

Et dire qu’on aurait pu jouer une demi-finale à Porrentruy ou Rapperswil et continuer ainsi notre génial tour de Suisse de l’absurde !

Le service de presse du HCD

Même dans les coulisses, Davos avait décidé de solder le match. Sympa pour ceux qui ont fait 450 bornes pour se faire snober ainsi !