Au contraire d’autres débuts de saison également poussifs, cette saison n’a jamais véritablement pu décoller. Seuls les mois de janvier et février ont été à la hauteur, mais néanmoins pas suffisamment pour nous faire oublier les autres mois bien plus en dents de scie. Alors, afin de vivre une prochaine saison plus tranquille, voici 10 leçons à ne pas reproduire la saison prochaine !
1. Préparer sa saison sans remplacer tous les joueurs partis : Goran Bezina, le capitaine incontestable de notre équipe, a dû faire ses valises et s’est envolé vers Zagreb pour la majorité de cette saison. Alors qu’il était un atout majeur sur et en dehors de la glace, le club a préféré ne pas reconduire son contrat et le laisser voguer vers d’autres horizons. Les transferts envisagés pour pallier à son départ ayant échoués durant l’été, c’est donc avec un capitaine étranger et une défense affaiblie que le championnat a commencé pour les Aigles. Si l’on tient encore compte du départ de Roland Gerber, joueur très précieux en 4e ligne qui n’a pas été avantageusement remplacé, ou celui de l’attaquant Marco Pedretti et des étrangers, l’équilibre de la saison dernière a été difficile à retrouver. Ce ne sont pas les arrivées de nouveaux jeunes joueurs tels que Will Petschenig et Kay Schweri ou celles des étrangers dont il a fallu un moment pour s’acclimater, qui ont permis à l’équipe de retrouver cet équilibre. Un attaquant ou un défenseur suisse plus expérimenté aurait fait du bien.
2. Faire venir de nouveaux acteurs dont le rôle est encore à définir : cette saison fut marquée par les bruits de couloirs et l’inquiétude pour le GSHC au détriment du véritable jeu de nos joueurs. Une accalmie a bien eu lieu en fin d’année 2016, mais pour repartir de plus belle, juste après l’élimination du GSHC en playoffs. Une saison minée par des « on dit », des propos relatant notamment une mise sous tutelle de Chris McSorley etc., ne peuvent permettre à une équipe d’évoluer sereinement dans le championnat. On s’en serait bien passé !
3. Débuter sa saison avec une défense affaiblie et une attaque en demi-teinte : le remplaçant de Goran Bezina n’ayant pas été trouvé, Chris McSorley a donc décidé d’utiliser des attaquants pour pallier aux absences de défenseurs dans l’équipe. Ainsi Arnaud Jacquemet et Timothy Kast se sont retrouvés dans un rôle défensif contre-nature. Les défenseurs de métiers, soient surtout Johan Fransson, Romain Loeffel, Daniel Vukovic et Jonathan Mercier, ont donc dû prendre plus de responsabilités et fatalement jouer plus de minutes de jeu, l’étranger Travis Erhardt n’ayant pas permis de les aider... Notre défense a mis de longs mois à trouver ses repères, et lorsqu’est arrivé le moment le plus important de la saison, elle a craqué. La surutilisation de certains joueurs n’est sans doute pas étrangère à cela.
De plus, un mal profond rongeait nos attaquants. Lorsque durant la majeure partie de la saison, ton meilleur pointeur n’est autre que Romain Loeffel, un défenseur, cela veut souvent tout dire. Si la première ligne, Gerbe-Almond-Spaling a su marquer les esprits en fin de saison (mais non en playoffs malheureusement), il n’en reste pas moins que l’attaque du GSHC était poussive cette année. Les tirs ont eu la fâcheuse habitude d’arriver plus souvent dans un patin, sur un poteau ou dans la mitaine du gardien, plutôt qu’au fond du goal.
4. Avoir une multitude de blessés tout au long de la saison : l’expression bien connue, « les absents ont toujours tort » a été particulièrement vraie cette saison. Lorsqu’un joueur revenait de blessure, on pouvait être certain qu’un ou plusieurs autres joueurs arrivaient à l’infirmerie. C’est bien simple, aucun match n’a pu se jouer avec l’équipe au complet (les journaux ont bien tenté en fin de saison de titrer le contraire, mais sans résultat). Seuls 3 joueurs ont joué l’intégralité de la saison qui sont Romain Loeffel, Arnaud Jacquemet et Will Petschenig (chapeau à eux !)… Difficile de construire sur du long terme lorsque les lignes sont inlassablement brassées et manquent de repères.
5. Surutiliser le tir de la ligne bleue lors d’un powerplay pour marquer : s’il y a bien une chose qu’on aurait souhaité voir cette saison, c’est un powerplay. Combien de fois s’est-on pris la tête à cause du jeu de puissance insipide de nos aigles ? Ce ne sont malheureusement pas les statistiques qui peuvent nous donner tort, l’équipe du GSHC ayant fini la saison avec le pire powerplay de la ligue. Tout est dit. L’année prochaine, il faudra sûrement faire mieux circuler ce puck et tirer sous d’autres angles que la ligne bleue, car les équipes adverses ne mettront pas un match à comprendre comment faire déjouer notre jeu de puissance si rien ne change.
6. Oublier sa capacité à tenir le score en boxplay : même si la fin de saison fut meilleure du côté boxplay, les playoffs n’ont pas manqué de nous rappeler les mauvais souvenirs de la saison. Alors que le boxplay a toujours été une force pour le GSHC, trop de goals ont été pris en infériorité numérique durant ce championnat. C’est d’ailleurs lui qui plombe en partie ces playoffs.
7. Perdre ses moyens lors des dernières minutes d’un match : combien de points est-ce que l’équipe a perdu lors des dernières minutes d’un match ? Se poser la question, c’est y répondre. Trop de matchs qui paraissaient acquis au GSHC ont fini par être gagnés par l’adversaire en toute fin de match ou en prolongations. Une avance d’un ou plusieurs goals n’était pas un gage de réussite puisqu’en un instant de déconcentration, tout pouvait être à refaire. Le premier match des playoffs en est d’ailleurs la parfaite démonstration.
8. Oublier les bases de son jeu : si le GSHC a toujours été difficile à battre, c’est parce que dans son ADN, il ne lâchait rien, il était agressif, dans le bon sens du terme, sur le puck et les joueurs. Cette saison, il a fallu attendre le retour de Goran Bezina pour revoir quelques charges durant un match, mais rien de bien spectaculaire comparé aux autres saisons. Jeremy Wick, qui était connu pour ses charges appuyées, en est le parfait exemple.
9. Jouer devant un public moins fervent : nul besoin d’être fin mathématicien pour remarquer que le nombre de spectateurs venant voir jouer notre équipe aux Vernets est en chute libre cette saison. Les diverses prestations de l’équipe ne sont bien sûr pas étrangères à cela. Cependant, une chose est sûre, les chants des supporters ne peuvent qu’aider une équipe à jouer mieux et à tout donner. Cette année, les spectateurs ont moins bien rempli leur rôle et c’est dommage.
10. Gâcher la seule possibilité de redorer sa saison : si le GSHC n’a pas brillé cette saison, il aurait pu la redorer avec la Coupe de Suisse où il a été finaliste. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce mercredi 1er février 2017 une réussite : les fans genevois s’étaient déplacés en nombre, le GSHC jouait contre Kloten - un club encore plus mal en point que lui - et il restait sur une bonne série de victoires. Malgré tout, notre club s’est écroulé au 3e tiers de cette finale et l’a perdue largement. Encore raté diront certains…
Bref, à ne surtout pas reproduire la saison prochaine !