7 mars 2017

GE Servette n’a jamais existé face à Zoug. Voilà les Aigles menés 0-2 dans un quart de finale très mal engagé.

 

La bonne nouvelle pour commencer: la température de l’eau titille actuellement les 30 degrés aux Maldives. Et, s’ils continuent ainsi, les Genevois pourront patauger dans l’océan Indien dès dimanche, au lendemain de la quatrième manche de ce quart de finale. D’ailleurs en matière de barbotage, les Aigles ont plutôt tenté hier la brasse coulée ou la natation désynchronisée dans une patinoire des Vernets incrédule. Au moment de commencer cette rencontre, la question était de savoir si les Genevois avaient digéré le coup sur la tête reçu samedi dernier à Zoug (défaite en prolongation). Et la réponse a pris forme dès la deuxième minute de jeu, le temps pour les joueurs de Suisse centrale d’ouvrir la marque. Mais plus que ce but de Zangger en supériorité numérique, c’est l’apathie collective des Aigles qui a permis de se rendre compte de l’état psychologique dans lequel ils se trouvaient.

 

Jeu de puissance en berne

 

Systématiquement en retard dans tous les duels et terriblement imprécis dans toutes les petites choses simples – que de mauvaises passes –, les hommes de Chris McSorley n’ont pas existé durant une période initiale à sens unique. Comme ce fut déjà le cas lors de la première manche, le jeu de puissance genevois a été éteint par des Zougois agressifs et bien en place en toutes circonstances. Alors que le score n’était que de 0-1, le GSHC a bénéficié de 43 secondes avec deux hommes de plus sur la glace. Un résultat proche du néant avec des passes mal ajustées et un seul tir vaguement dangereux. Quelques minutes plus tard, les visiteurs prenaient le large en inscrivant leur second but en power play de la soirée. Ils termineront avec quatre réussites en avantage numérique.

 

L’option Paré

 

Les pensionnaires des Vernets ont touché le fond peu avant la mi-match. Alors que le quatuor arbitral se mettait au niveau de l’équipe locale – quelle prestation désastreuse de MM. Fischer et Stricker, qui ont laissé pourrir le match –, GE Servette a bénéficié de deux pleines minutes à 5 contre 3. Tobias Stephan n’a même pas eu besoin de trop transpirer pour garder sa cage inviolée. Le score était à cet instant de 0-4 et deux buts dans cette situation propice auraient pu permettre au GSHC d’y croire quelque peu.

 

Dès lors quel espoir reste-t-il aux Aigles? Les plus optimistes rappelleront qu’ils ne sont finalement menés «que» 2-0 et qu’une victoire demain à Zoug relancerait la série. Vrai. Mais, pour ce faire, un changement radical d’état d’esprit sera nécessaire. Et si la lumière venait de Francis Paré? Préféré au Québécois, Jim Slater n’a toujours pas justifié la confiance que lui accorde son entraîneur depuis le début des play-off. Le punch offensif de Paré ne serait pas de trop pour réveiller une équipe largement plus proche de Cointrin que des demi-finales.